Les Socialistes et Démocrates au Parlement européen ont mené la majorité progressiste qui a voté en faveur du nouvel organe d’éthique de l’UE ce soir au sein de la commission des affaires constitutionnelles. Ce nouvel organe interinstitutionnel, qui a fait l’objet d’un accord le mois dernier, fixera les règles d’éthique pour les institutions de l’UE, et sera composé de représentants des institutions et de cinq experts indépendants. À la suite de l'aval qui a été donné ce soir, le débat et le vote portant sur ce nouvel organe qui auront lieu jeudi en séance plénière feront partie des dernières actions des eurodéputés au cours de l’actuel mandat législatif.

Tout au long des négociations, le Groupe PPE, conservateur, s’est allié à l’extrême droite pour affaiblir le mandat de cet organe d’éthique. Le mois dernier, dans une déclaration expliquant les raisons de leur opposition à cette nouvelle institution, le Groupe PPE a fait des déclarations fallacieuses en affirmant que cette proposition, qui a reçu l’aval de la présidente Ursula von der Leyen, ne respectait pas l’État de droit.

Włodzimierz Cimoszewicz, eurodéputé S&D et rapporteur fictif pour l’organe d’éthique de l’UE, a déclaré :

« Nous croyons en la nécessité de développer des normes d’éthique ambitieuses pour l’ensemble des institutions de l’UE, et le vote qui a eu lieu aujourd’hui est un pas dans la bonne direction. Nous n’avons eu de cesse de faire pression pour améliorer la surveillance et l’application de normes plus exigeantes, mais nous avons dû lutter inlassablement contre les vents contraires des groupes de droite au sein du Parlement européen, qui cherchaient systématiquement à empêcher la création d’un nouvel organe d’éthique pour l’UE.

« Le PPE s’est montré admirablement constant dans la façon dont il s’est allié à l’extrême droite, et notamment aux groupes ECR et ID, pour voter contre un nouvel outil conçu pour améliorer la transparence, la crédibilité, et la confiance qui est accordée à l’UE. Nous espérons sincèrement que le PPE retrouvera la raison avant le vote en séance plénière de jeudi, et nous les exhortons à voter avec notre majorité progressiste. »

Katarina Barley, principale négociatrice du Parlement pour l’organe d’éthique de l’UE, a ajouté :

« Il s’agit d’un tournant pour le contrôle démocratique des institutions et l’intégrité des institutions de l’UE. Nous allons enfin avoir un organe d’éthique comprenant des experts indépendants, qui aura le pouvoir d’examiner des dossiers spécifiques. Nous avons tenu bon tout au long de ces négociations difficiles, et nous avons obtenu de bons résultats pour nos institutions et pour la confiance du public dans notre travail. Nous franchissons un pas crucial pour mieux faire appliquer les règles d’intégrité, de transparence et de reddition de comptes.

« La création d’un organe d’éthique est un succès qui a été rendu possible par le Parlement européen et le Groupe S&D. La pression constante que nous avons exercée a façonné cette institution pour en faire un gendarme de l’éthique. C’est l’insistance sans relâche des Socialistes et Démocrates en faveur d’un examen plus poussé et de normes plus exigeantes en matière d’éthique pour l’ensemble des institutions de l’UE qui a rendu cette victoire possible.

« Nous avons travaillé très dur pour faire en sorte que le nouvel organe d’éthique puisse être mis en place dès le début du prochain mandat législatif. »

Eurodéputés impliqués
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